Education
Groupement de texte : l'Education
Extrait de « Emile ou de l’Education » de Rousseau
Fiche n°5
Contexte historique :
L’œuvre « Emile ou de l’Education » (1762) vient compléter des œuvres précédentes de Rousseau qui posent les fondements d’un projet de société (« La nouvelle Héloise », « Du contrat social »). Il est consacré à l’éducation d’un jeune personnage, Emile ; c’est donc un traité d’éducation.
Analyse du texte
Introduction :
• Situation des enfants au XVIII° : ce texte s’inscrit dans un contexte difficile en ce qui concerne l’enfance. La mortalité infantile est très forte (1/3 de décès la première année de vie, 1/3 avant quinze ans). Aucun des sept enfants de Montaigne n’a survécu, par exemple.
• Au XVIII° on éduque les enfants de manière à en faire des petits hommes, l’utilisation des châtiments corporels est largement répandue.
• Si Rousseau s’oppose à cette éducation, cela ne l’empêche pas d’abandonner ses enfants à l’assistance publique.
I. L’opposition de deux conceptions de l’éducation des enfants
1. Description subjective d’une éducation « classique »
• Une éducation placée sous le signe de la souffrance et du manque de liberté
Champ lexical de la souffrance (« pleurs », « victimes », « cruauté »…)
Champ lexical de la sanction (« châtiments », « menace »)
Champ lexical de la soumission (« esclavage », « joug insupportable »)
Le climat de cette éducation est malsain, parce que lié à la « peur ».
• Une éducation placée sous le signe de l’excès et de l’absurdité :
- Le sacrifice du présent est rendu absurde et aléatoire par l’incertitude de l’avenir.
• L’indignation de l’auteur
L’auteur marque son désaccord en dressant un constat terrible de cette éducation grâce à :
- une accumulation de termes très péjoratifs (voir champs lexicaux cités ci-dessus)
- des termes crus, qui sont rarement utilisés pour parler de l’enfance (esclavage…)
2. Proposition d’un mode d’éducation nouveau
Après une