Egalité des chances
- Egalité composante devise republique
- Egalité des chances composantes des égalités de condition va de pair avec les égalités de droit, renvoie à l’équité
- Il faut rappeler la signification de ces deux valeurs fondatrices de la République : celle-ci ne reconnaît que des citoyens égaux en droit quels que soient leur sexe, leur origine ethnique ou religieuse (égalité des droits ou égalité de traitement). L’égalité des chances affirme que chacun, quels que soient son origine sociale ou son lieu de naissance, doit avoir les mêmes chances de s’élever, par son propre mérite, dans l’échelle sociale. Cependant, l’égalité des chances, lorsqu’elle ne s’accompagne pas de mesures concrètes pour aider ceux qui ont des handicaps de départ, risque de n’être plus que l’alibi servant à justifier les inégalités sociales à l’arrivée (inégalités de résultats), faisant peser sur le seul individu la responsabilité de son sort (échec ou réussite). On peut alors retenir une définition de l’égalité des chances qui impliquerait que les effets de la naissance soient neutralisés : «L’égalité des chances, c’est le droit de ne pas dépendre exclusivement de la chance ou de la malchance » (André Comte Sponville). - La notion de discrimination a d’abord une signification négative bien marquée dans le Code pénal français : « c’est le traitement défavorable dont sont victimes les personnes vulnérables en raison de leur appartenance à un groupe défini par une caractéristique particulière ». Toujours négative dans la réalité, la discrimination peut devenir positive quand elle exprime une volonté de corriger et de compenser des inégalités manifestes dont pâtit une population particulière. On peut alors définir la discrimination positive comme l’ensemble des mesures destinées à permettre le rattrapage de certaines inégalités en favorisant un groupe par rapport aux autres, quitte à transgresser de façon temporaire l’égalité des hommes en droit. La