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UN SYNDICALISME MORCELÉ On compte dix-huit organisations ayant légalement le statut de centrale syndicale. On trouve, par ailleurs, un certain nombre de syndicats affiliés à aucune centrale. La multiplication des organisations syndicales ne s’explique qu’en partie par la volonté du pouvoir de disposer d’interlocuteurs destinés à accompagner sa politique. L’autre raison en est le fonctionnement anti-démocratique de certaines organisations syndicales qui ne favorisent pas le débat en interne et qui ne renouvellent pas régulièrement leurs instances. Cela pousse certains militants à vouloir se replier sur leur propre branche professionnelle en se désintéressant du niveau interprofessionnel.
En fait, sur les dix-huit centrales officiellement reconnues, seulement cinq ou six méritent réellement cette appellation. Les autres n’existent pas sur le terrain, ou ne représentent qu’une entreprise, qu’un secteur ou une seule profession, comme par exemple le SYNPICS présent seulement chez les journalistes.
Avant l’alternance de 2000, les principales centrales étaient : — La CNTS, historiquement liée au PS, — L’UNSAS et la CSA, les deux centrales historiquement opposées au pouvoir socialiste,
— L’UDTS, une centrale fondée par des socialistes exclus en 1987 du PS et de la CNTS. Une enquête de représentativité réalisée en 1998, donnait 63,1 % pour la CNTS, 19,6 % pour l’UNSAS, 7,6 % pour la CSA et 5,11 % pour l’UDTS. Les autres centrales se voyaient attribuer moins de 2%1.
Après 2000, est venue s’ajouter la CNTS-FC, née d’une scission de la CNTS orga- nisée par un responsable du parti du président Wade. Celle-ci a ensuite éclaté à son tour en 2005. Elle a alors donné naissance à la CDSL, également dirigée par un proche du pouvoir dont certains syndicats se sont rapidement désaffiliés.
DES ORGANISATIONS