Emil cioran

1091 mots 5 pages
Tu ne peux te figurer
À quel point,
En dehors des lieux où je suis né,
Je suis indiffèrent à notre espace,
Mioritic ou non (Emil Cioran, Mon pays)

« De l’inconvénient d’être né » (1973)

Emil Cioran, « le styliste du désespoir », l’écrivain, le philosophe roumain d’expression française, est peut-être le plus représentatif figure pour faire la connexion entre deux mondes : le pays natal et le pays adoptif. Il quitte son pays natal à 26 ans, et s’installe en Paris en 1937 comme boursier de L’Institute Français de Bucarest. Et on pourrait nous demander « Qui est ce personnage, qui a quitté la Roumanie, qui, en 1971, continuait d’affirmer qu’il est arrivé à 19 ou 20 ans sans avoir écrit un seul ligne en langue roumain ? »
Cioran a connu le succès en France, et ça serait son regret jusqu'à la mort : « Ainsi il m’advint bien avant la trentaine de faire une passion pour mon pays, une passion désespérée, agressive, sans issue, qui me tourmenta pendant des années. Mon pays ! » Le cœur de Cioran a été presque toute sa vie partagé en deux lieux : la Roumanie (sa famille, bien sur sa maison natale, à Rasinari, et la ville de Sibiu), France- Paris (le succès comme écrivain et philosophe et la chance de connaître un autre pays).
Il parle de son début comme écrivain en France en étant l’histoire d’un cauchemar. Ecrire en français c’est pour Cioran un détachement total : « J’ai rompu d’un coup avec tout : avec ma langue, avec mon passée, avec tout. » Il voulait d’une côté d’oublier le passé et de vivre sa nouvelle vie, et d’une autre côté d’être près de sa famille, seulement avec l’âme et soulager le mal de son pays natal. Etre dans un autre pays se fait seulement par saut et ce saut est équivalent avec changer l’identité. Peut-être le détachement de sa langue materne a été accompagné par la libération de son propre passé. Il raconte plusieurs occasions l’épisode du changement de la langue materne, et chaque fois il ajoute la difficulté d’écrire en français, en

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