Emile ou de l'éducation / rousseau (commentaire fable)
Emile ou de l’Education / Rousseau
Rousseau est un philosophe des Lumières du XVIIIe siècle. De tous ses travaux, le plus reconnu est celui du Contrat social. Ce dernier repose sur le fait qu’une organisation sociale dite "juste" se construit sur un pacte garantissant l’égalité et la liberté entre tous les citoyens. Pour établir ce pacte, Rousseau dans son ouvrage Emile ou De l’Education, insiste sur l’importance de l’éducation conduisant à cette harmonie sociale.
L’extrait étudié se situe dans le second livre du traité d’éducation ; ce second livre est consacré à la période de l’enfance (5/12 ans selon Rousseau) : pour Rousseau, cet âge doit moins être celui des livres que celui où s’étendent et se multiplient les relations d’Émile avec le monde, de façon à développer les sens, et à habituer l’enfant à procéder, à partir des données sensibles, à des déductions.
Le thème de l’extrait est la critique de l’utilisation des Fables afin d’éduquer les enfants : cette utilisation, selon Rousseau, une visée pédagogique négative.
Il serait donc intéressant d’étudier sa thèse et les différents arguments proposés par le philosophe des Lumières.
Tout d’abord Rousseau critique au présent d’énonciation qui s’apparente : il fait un discours, il énonce sa thèse ; le choix du présent rend l’argumentation réelle, proche du lecteur de la critique.
Rousseau raisonne de manière déductive : tout d’abord, il dresse tout d’abord un constat de la ligne 1 à 5 : les enfants, après avoir lu la fable, feront le contraire de la morale voulue par l’auteur. « Ils en font presque toujours une contraire à l’intention de l’auteur » (l.2-3).
Puis, il raisonne du général aux particularités : des lignes 1 à 5, il a établit son constat qu’il vérifie grâce aux exemples de fables : « Dans la fable précédente (sous-entendu le corbeau et le renard), les enfants se moquent du corbeau mais ils s’affectionnent tous au renard […] ». Enfin, il tire une conclusion de sa