Quel vision de l'amour Flaubert propose-t-il dans Mme Bovary ? / « L’éducation sentimentale » d’EMMA BOVARY

1· Dans le cas de Rodolphe, le personnage semble avoir été davantage charmé par la gentillesse et l’apparence d’Emma. Il la séduit par des paroles comme lors du discours lors des comices agricoles, c’est d’ailleurs un piètre séducteur davantage intéressé par l’issue de la séduction, c’est-à-dire consommer son plaisir avec Emma, il est à l’image de Valmont dans les Liaisons Dangereuses, un être comblé par le simple plaisir de la chair dont Emma est ici sa victime. Quant à Léon, lui, partage son goût pour le romantique avec Emma, ils aiment tous les deux les livres, leur relation n’est pas passionnelle et Léon est plus timide, ce qui freine leur relation mais Léon s’intéresse réellement à Emma.
Emma, dont l’aventure avec Léon ne lui apporte guère autre chose que de l’ennui notamment vers la fin du roman, se retrouve avec le cœur brisé par Rodolphe, qui se sert d’elle mais ne lui prête aucun intérêt réel et sincère (il ne va pas à son enterrement), elle découvrait pourtant en lui la passion qu’elle croyait telle ses lectures romanesques.
2· Léon est un timide il tente d’ailleurs timidement les premières avances à Emma. Mais c’est un grand romantique comme Emma, ainsi il aime regarder le soleil couchant, écouter de la musique qui le fait rêver etc…
3· La plupart des arguments de Rodolphe sont des clichés du mauvais séducteur (l’évocation de leur amour éternel, des âmes sœurs jumelles…) et auraient du mal à fonctionner à notre époque contemporaine. Il faudrait une sorte de « réécritures » de ces arguments pour qu’ils collent à notre société et à nos générations, même si la base des discours des Don Juan est la même aujourd’hui qu’auparavant : des discours romantiques stéréotypés.
4· Emma est une amoureuse de l’amour depuis son plus jeune âge, bercée par ses rêveries, ses histoires d’amour pompeuses et l’écart direct qu’elle prend face à la