En quoi ce texte de rousseau illustre-t-il le titre de la séquence, «le bonheur de l’écriture ou l’écriture du bonheur» ?
L’oeuvre de Rousseau, et notamment les rêveries du promeneur solitaire, est essentiellement autobiographique. Rousseau se livre à une description et une observation de lui même, transmettant alors au lecteur ses différentes perceptions et expériences personnelles, ici liées au bonheur. Il expose sa conception et écrit avec poésie le bonheur, omniprésent dans cette promenade . Comme souvent chez Rousseau, le bonheur est associé à un passé idéalisé. Il magnifie le souvenir, l’embellie, le transforme et un texte pourtant très court réussit à transmettre un bonheur lointain de manière extrêmement positive. Pour cela, Rousseau emploie un champ lexical positif et surtout mélioratif. Les adjectifs, «superbes, ravissants, fertiles, délicieuses» sont valorisants, l’impression de légèreté et la puissance du bonheur, intense. Il rompt avec le pacte référentiel et révèle un passé peut-être trop heureux, trop associé à l’innocence et à la légéreté. Il est alors difficile de ne pas penser qu’il existe aussi une part de fiction dans ce bonheur qu’il décrit. C’est l’écriture du bonheur propre à Rousseau, qui, a posteriori, se perd