Letter To Linéa

Ce qui peut être perturbant dans une vie, c’est de se retrouver face à la réalité lorsque vous la fuyez depuis toujours. Subir chaque morsure infligée par punition, et par mérite, puis, comprendre le fond de cette réalité, sans être fataliste, encore moins absent de raison.
Letter To Linéa, est un roman, un peu fantastique, mais, c’est aussi le roman de toute une vie. Faire appel à son instinct qui ne trahira jamais son maître.

Chapitre I

La meute courrait vers le nord, se déplaçant dans une stratégie parfaite pour poursuivre un troupeau d’élan qui pourrait leurs fournir un excellent repas, ainsi que des réserves pour l’hiver, déjà bien installé sur les territoires de la Lune Bleue. Voulka était l’alpha, celle que tout le monde respectait, c’était le guide de la meute. Notre guide. A son bras droit, il y avait Ellos, un jeune mâle de 4ans qui avait était digne de confiance et était monté au grade de bêta. A son bras gauche, Naya, la femelle d’Ellos. Elle aussi avait le rang de bêta, et ils l’assumaient tout deux avec grande dignité. Le reste de la meute était composé de gamma, d’oméga. Les Gammas sont là pour surveiller le territoire, chasser, et s’occuper des petits de la meute. Les Omégas, eux, sont les souffres douleurs de la meute. Sans eux, la meute ne pourrait pas être en parfaite harmonie. Ils encaissent sans broncher les tensions de la meute, ce qui évite les conflits, et les bagarres dans les rangs. Ils sont souvent maigrichons, toujours courbés de façon qu’ils ont l’air de petit chacal essayant de prendre la proie d’un autre prédateur, malgré la peur de se faire attaquer.
Moi, j’étais gamma. Je me chargée de surveiller avec précision le territoire. Chaque odeur, chaque bruit, chaque geste me parvenais, et lorsque je percevais l’odeur d’un loup étranger, ou d’un prédateur, alors j’hurlais pour prévenir la meute. Les autres gammas s’empressent alors