En quoi peut-on parler d'une dimension dialogique dans les pensées de pascal?
Dans Les Pensées, œuvre incontournable de la littérature française du 17eme siècle, Blaise Pascal s'efforce de convaincre son interlocuteur de ce que pourrait lui apporter la religion. Il tente de rallier à sa cause les libertins et le peuple entier en s'adressant à lui grâce à la rigueur d'une analyse qui utilise exemples et cas de figure. Il apporte ainsi une dimension dialogique dans son œuvre, grâce à l'argumentation et sa détermination à expliquer les valeurs du christianisme. Nous allons observer dans les différents fragments sa définition de la condition de l'homme, et donner la solution de nos contradictions, la foi, puis nous étudierons ses comparaisons de l'homme avec Dieu et l'homme sans Dieu, dans une sorte publicité parjure du jansénisme. La dimension dialogique dans l'œuvre sera au service de son argumentation.
Qu’est-ce que l’homme? Pascal va tenter de nous rapprocher de Dieu en touchant la plus originel de nos distinction : notre nature humaine; nous sommes des « montres incompréhensibles ». C'est en nous parlant de nous-même qu'il s'adresse à nous, c'est une caractéristique de la dimension dialogique.
L'homme est un paradoxe ambulant, Pascal nous le définit entre deux abîmes: l'infiniment grand et l’infiniment petit. L’homme apparaît ainsi comme «un milieu entre rien et tout», perdu dans l’univers infini que nous dévoile la science. L’homme est de toutes parts dépassé par la puissance énorme de la nature. Mais l’homme pense. C’est là sa grandeur. «Par l’espace, l’univers me comprend et m’engloutit comme un point; par la pensée, je le comprends.» Si l’univers peut écraser l’homme, l’homme est plus noble que ce qui le tue, car il sait qu’il meurt, c'est la conscience qui est sa grandeur. L'homme est un corps, c'est un animal, mais l'homme est un esprit, et cela le rapproche du divin. « l'homme passe l'homme » dit-il dans la liasse des Contrariétés, et en effet, il y