Engegement et liberté sont-ils compatibles
Définissons tout d’abord les deux termes importants du sujet : liberté et engagement.
La liberté est un terme difficile à définir en positif, il est plus facile de la définir par ce qu’elle n’est pas : la liberté, c’est l’absence de contraintes. Je suis libre si je peux décider en permanence de ce que je fais de ma vie, du jour et de l’heure qui vient.
L’engagement, c’est la décision de se lier par une promesse un contrat une convention à quelque chose qui peut être une personne (PACS ou mariage), à une association, par exemple sportive, à un parti politique. En m’engageant je me lie et j’accepte les règles de fonctionnement du contrat que je passe. Je ne suis plus spectateur du monde, mais je choisis une voie, et je la suis. De ces définitions, on constate immédiatement que poser une telle question à l’homme privé de liberté ou esclave serait une provocation, et n’aurait pas de sens. Pour traiter ce sujet, on partira donc du postulat que l’on parle ici d’un homme libre. Libre de ses mouvements, de ses pensées, de ses choix.
Le temps de l’esclavage étant révolu, la déclaration des droits de l’homme étant un texte fondateur de notre République, tout l’intérêt de cette question vaut pour un homme qui n’est pas privé de sa liberté. Par définition toujours ces deux notions semblent opposées : en m’engageant, en choisissant une voie, je ne suis plus libre de choisir les autres. Par conséquent, l’engagement c’est la fin de la liberté, et ces deux notions sont par définition incompatibles, c’est ce que nous développeront dans une première partie.
Mais, à la réflexion, et si l’on poursuit ce raisonnement, si liberté et engagement sont incompatibles, pour rester libre, je ne dois jamais m’engager … jusqu’à perdre la liberté même de choisir un engagement. Dans une deuxième partie, on affirmera que l’engagement librement choisi est la manifestation suprême de la liberté.
Tout dépend