Quand la nature devient artifice.

Enquête sur les tissus technologiques, les matières artificielles.

Dans mon travail théorique, j’aimerais me positionner par rapport aux propriétés des tissus nouveaux, de leur ergonomie et leurs usages effectifs dans le monde de la mode.

Je me demande si la « high fashion » de nos jours ne pourrait pas se servir plus de tissus technologiques. Il y a quelques années, ces tissus avaient une connotation plus « bon marché » et lié à l’aspect synthétique et à sa nuisance du corps. Alors que de nos jours, ces tissus s’intègrent petit à petit. Deviendraient-ils plus beaux qu’avant, plus nobles. Gagneraient-ils une plus grande notoriété?

Contrairement aux nouveaux tissus, les tissus naturels se disent souvent écologiques car ils proviennent des ressources naturelles. Ils se veulent éthiquement souvent plus propres que les matières synthétiques. Alors qu’historiquement, les champs de coton sont tout de même la base de l’esclavagisme. Cette notion devient donc bien ébranlée et est socialement indéfendable de nos jours. Par conséquent, les matières naturelles sont un revers de la médaille et laissent place, de plus en plus, aux matières artificielles.

En effet, dans la nature, il y a directement des fibres mais pas instantanément du tissu. Par conséquent, on peut dire que tout est artificiel. Tout est déjà modifié par l’homme. Cela est également pour le designer quand il intervient dans son processus scientifique ou de créatif, il introduit l’artifice.

Cela nous force à se poser la question de la « valeur » d’un tissu. Si il s’intègre sur le marché au niveau de sa notoriété, de son esthétisme ou purement de sa fonctionnalité.

L’ergonomie d’un tissu est l’adaptation d’un objet à l’ensemble complexe des usages auxquels il est destiné. Plus précisément, quand on pense à la fonction du tissu, on pense à la protection qu’à ce dernier sur le corps, à son confort et finalement, à son esthétisme.

A travers le temps, on a