Fin 2009, l’État contrôle en France majoritairement, directement ou indirectement, 938 sociétés, en détenant plus de la moitié de leur capital. Par rapport à 2008, l’emploi des sociétés contrôlées par l’État a baissé de 1,7 % tandis que le nombre d’entreprises progressait. Avec plus de 788 000 salariés, les entreprises du secteur public mobilisent environ 3 % de l’effectif salarié total. Mais l’État est également présent de façon minoritaire dans le capital d’environ 400 autres sociétés. L’État ne contrôle directement que 90 entreprises, dites de premier rang, en détenant directement plus de la moitié de leur capital. Il n’y a pas de privatisation en 2009 et les échanges d’entreprises entre secteurs privé et public restent modérés. Les effectifs des entreprises publiques restent fortement concentrés. Les dix premières entreprises, en termes d’effectifs, rassemblent, à elles seules, plus des trois quarts de l’ensemble des salariés. Les trois plus importantes, La Poste, la SNCF et EDF, et leurs 526 filiales, totalisent 566 500 emplois, soit plus de 70 % de l’ensemble des entreprises publiques. La répartition par grands secteurs des entreprises publiques a peu évolué en 2009. Le secteur tertiaire concentre 80 % des effectifs de l’ensemble des entreprises publiques. Dans ce secteur, la présence de l’État reste forte, par l’intermédiaire de grands groupes dans les transports et les activités scientifiques et techniques. Fin 2009, les entreprises publiques du secteur des transports et de l’entreposage emploient près de 499 000 salariés, dont la quasitotalité dépend des groupes de La Poste, la SNCF et la RATP. Loin derrière les transports, les secteurs des activités scientifiques et techniques, des services administratifs et de soutien emploient plus de 56 000 salariés. Parmi eux, plus de 50 % sont employés dans le secteur de la recherche et du développement scientifique, dont la moitié dépend du Commissariat à l’énergie atomique (CEA).