Contexte historique du XVIIe

Entre 1598 (édit de Nantes d’Henri IV, fin guerres de religions du XVI) et 1715 (mort de Louis XIV le pouvoir royal s’affermit par l’œuvre de Louis XIII. Ce pouvoir royal intervient dans le monde des arts par le soutien qu’il apporte aux artistes instituant ainsi ce qu’on a appelé le « classicisme français » et par la création de l’Académie française qui établit une norme pour le vocabulaire, la syntaxe ou la poétique comme le montre en 1637 la querelle du Cid. Ce souci de la codification du langage anime aussi les salons et les cercles littéraires (exemple : on pose pour la 1ere fois les regles grammaticales). Pendant le XVII on vise à établir des règles sur ce qui correspond à l’écriture.

En même temps, l’idéal social évolue avec le type de l’honnête homme, cultivé, sociable et ouvert, et le monde des idées poursuit son évolution avec le cartésianisme qui modifie les démarches intellectuelles en donnant une place primordiale à la Raison (Cogito ergo sum) et qui influera sur l’idéal classique par son souci d’ordre et de discipline. À la fin du siècle apparaissent les prémices des Lumières et en même temps que s’affirment, en Europe, les démarches scientifiques, le libertinage intellectuel pèse aussi peu à peu sur les esprits.

En effet les considérations et les pratiques religieuses marquent aussi fortement le siècle (révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV en 1685, fin à la tolérance vis-à-vis des protestants, et le poids des Jésuites qui contribuent à l’élaboration de le style classique et des Jansénistes).

Tous ces éléments vont peser dans le domaine esthétique et dans l’importance relative des deux courants qui dominent le siècle : Le mouvement baroque domine d’abord le siècle (plus long et paneuropéen), puis le classicisme, (plus français et moins long, lié au « siècle de Louis XIV »2. La Cour et le roi, à Versailles, sont bien, à la fin du xviie siècle, en France, les maîtres du bon goût même si la « ville » et sa