Essai sur le convoi de l'eau
Dans notre société, un viol est très mal vu et gravement puni. Il en va de même pour la société japonaise, mais, dans l’autre sens! C'est-à-dire que la culpabilité d’un tel acte ne repose pas sur les épaules du violeur, mais plutôt sur celles de la victime. Je sais, on se demande la même chose : comment est-ce possible? Dans la mesure où la victime d’un viol ou d’un attouchement ne peut l’empêcher de se produire, il est bien difficile de concevoir qu’elle puisse être jugée coupable de l’acte. Or, c’est bien ce qui se produit dans Le convoi de l’eau, qui traduit la véritable mentalité des Japonais à ce sujet. La jeune femme violée se suicide peu de temps après l’abus, poussée par les convictions de ses compères ou encore rongée par la honte. Je crois qu’il faut y voir là une notion de pureté. En effet, salie par la relation sexuelle forcée avec un