Fiche de synthèse sur la vérité
Fiche
La notion de vérité ne doit pas être confondue avec celle de réalité. La réalité est l'ensemble des choses qui ont une existence objective et constatable, alors que la vérité repose sur la correspondance entre une proposition et la réalité à laquelle elle réfère. Il convient aussi de distinguer les vérités subjectives, qui sont de l'ordre de l'opinion et de la croyance, des vérités objectives, qui s'appuient sur des preuves ou des démonstrations. Enfin, il faut opérer une dernière distinction …afficher plus de contenu…
Ainsi, la « connaissance doit se confirmer d'elle-même », ce qui revient selon Kant à croire sur parole un témoin au tribunal, car celui qui le convoque atteste de sa probité. L'évidence ne suffit pas car ce qui semble vrai ne l'est pas nécessairement.
Enfin, dans le domaine de la logique pure, la vérité prend la signification de vérité-cohérence. Le critère à l'œuvre est celui des règles de la logique et notamment le principe de non-contradiction. C'est la cohérence interne d'une proposition qui permet de la considérer comme vraie, c'est-à-dire l'accord entre l'esprit et ses propres conventions. Toutefois, il ne faut pas « confondre la validité …afficher plus de contenu…
Selon les sceptiques, le doute est nécessairement radical. Il faut renoncer à la croyance en l'existence d'une vérité objective et universellement partagée. La vérité est donc affaire de subjectivité ou, comme l'énonce Protagoras : « L'homme est la mesure de toute chose. » Cette conception relativiste de la vérité peut être perçue comme un signe d'humilité et de tolérance vis-à-vis de jugements antithétiques. « Vérité en deçà des
Pyrénées, erreur au-delà », dit Pascal.
À l'inverse, la certitude est le premier symptôme d'une pensée stérile, qui ne produit plus de nouvelles connaissances. Pour Bertrand
Russell, cette « arrogance dogmatique » est le symptôme évident d'un esprit borné, d'une pensée sclérosée par les préjugés et