Dans le cadre de mes cours de français au cegep comme au secondaire, j’ai souvent eu pour devoir de lire des livres d’une platitude martyrisante. Trois tasses de thé de Greg Mortenson et David Olivier Relin, de par l’authenticité du message qu’il véhicule, se distingue nettement de ces ouvrages cependant. Je me suis en effet surpris à lire le récit de Mortenson à une vitesse éfrennée et ce, sans compter ne serait-ce qu’une seule fois le nombre de pages restantes. L’auteur arrivant en effet à dépeindre avec une justesse déconcertante les paysages à couper le souffle visités par Mortenson, ainsi que les émotions ressenties par celui-ci aux différentes étapes de son tumultueux parcours, s’y abandonner est un plaisir. Le fait que le récit de Mortenson soit une histoire vécue le rend d’autant plus passionnant.

Greg Mortenson naquit en 1957 aux États-Unis. Il fut cependant élevé en Tanzanie, ses parents étant tous deux missionnaires en Afrique. Son père consacra la majeure partie de sa carrière à la fondation du premier hopital universitaire tanzanien, le « Kilimanjaro Christian Medical Center », et sa mère, à la mise sur pied d’une école : la « Moshi International School », pour les enfants d’expatriés. Très tôt, Mortenson se découvrira une passion pour l’alpinisme en escaladant le Kilimanjaro avec son père.

C’est en 1992, après le décès de sa sœur, qui toute sa vie avait été aux prises avec de graves problèmes d’épillepsie, que Greg prend la décision d’escalader le K2, second plus haut sommet au monde, et de dédier son ascension à la mémoire de Christa. Il sera cependant forcé d’abandonner son projet à à peine 600 mètres du sommet. Frustré par son échec, mais tout de même harassé, il trouvera refuge dans un village du nom de Korphe. Il y sera alors charmé, d’une part, par le style de vie simpliste des habitants de la région, mais choqué, d’autres parts, par leurs conditions de vie précaires. Il leur fera alors une promesse qui façonnera brusquement le reste de