Est-il facile d'assumer sa liberte ?
Est-il facile d’assumer sa liberté ?
“Nous disons que l’existence de la liberté n’est qu’une vérité de sentiment, et non pas de discussion [...]. Car le sentiment de notre liberté consiste en le sentiment du pouvoir que nous avons de faire une action contraire à celle que nous faisons actuellement. [...] Cette idée n’est donc qu’une opération de notre esprit [...]”. Selon d’Alembert, la liberté ne peut être prouvée, mais elle se sent. Elle prend la …afficher plus de contenu…
L’individu sera toujours libre de ne pas exercer sa liberté, mais il n’en a vraiment le choix que quand il accepte de choisir. Même libre, il doit choisir, et il devient alors, selon Sartre (1905-1975) “condamné à être libre” : l’humain n’est pas libre de cesser d’être libre, de le vouloir.
Être libre, c’est également faire preuve d’autonomie et de responsabilité : comment une personne dépendante, dégagée de toutes responsabilités pourrait-elle se considérée libre ? En étant dépendante, d’une personne, ou d’une substance, comme c’est le cas des toxicomanes ou des alcooliques, l’individu abandonne une partie de sa liberté et tous ses choix sont uniquement guidés par ce à quoi ils dépendent. Par exemple, lorsqu’une personne est ivre, ses choix sont brouillés par l’alcool et sont …afficher plus de contenu…
Pour beaucoup, être libre, c'est “faire ce que l’on veut”. Or, l’individu qui réclame sa liberté de telle façon s'exempte d'une partie de celle-ci, car ses désirs et volonté ont une trop forte emprise sur l’individu même. Il refuse de se plier aux règles juridiques et morales de la société afin de faire ce qui lui plaît, mais il se contredit lui-même ainsi que sa volonté en contredisant la loi : la loi protège les intérêts généraux de la population et l’individu ne serait que réellement libre s’il accepte de se libérer de la pression et de l’emprise que ses intérêts personnels exercent sur lui. C’est ce qu’est souligné par Tocqueville : dans “la dictature de la majorité”, l’intérêt commun se transforme en l’intérêt particulier du plus grand nombre (de la majorité donc)