" Et la mer et l'amour" marboeuf
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage. Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage ? La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes. Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes Etude I. Une rEflexion axEe sur une comparaison entre la mer et l'amour A. L'entrelacement de 2 thèmes, la mer (élément concret) et l'amour (sentiment de l'ordre de l'abstrait) 1. deux champs lexicaux primordiaux 2. la façon dont ils sont entrelacés B. Les ressemblances entre la mer et l'amour 1. Elles sont explicitement présentées ("en partage", "aussi bien", "tous deux") 2. Les procédés C. les différences entre la mer et l'amour : 1. continuité apparente dans l'allusion mythologique à Aphrodite ou Vénus, désignée par la périphrase "la mère de l'amour", c'est-à-dire d'Eros ou de Cupidon (conçu avec Arès ou Mars, dieu de la guerre)),