Etat, religions et laïcité en france du concordat à la séparation
La révolution Française a constitué un chamboulement tant idéologique que spirituel pour la société française. Les idées des Lumières ont été appliquées univoquement par les révolutionnaires et la politique religieuse est au centre des réformes les plus radicales :
En effet, la Constitution civile du clergé a donne à l’Etat toute légitimité. De même, le schisme clérical qui en résulte et la période de déchristianisation qui s’ensuit affaiblissent considérablement le catholicisme français. De nouveaux cultes sont instaurés: le culte de l’être suprême et le culte de la raison. Enfin Le Directoire, fidèle à la tradition révolutionnaire ne rétablit pas le culte catholique de manière consensuelle et proclame la liberté de culte et la tolérance religieuse
Alors que Bonaparte se proclame premier consul suite au coup d’état du 18 Brumaire de l’an VIII, il est impératif pour le catholicisme de renouer le lien avec l’état français et les fidèles pour conserver sa légitimité spirituelle et éviter une contagion européenne.
De quelle manière l’accord de compromis qu’est le Concordat de 1801 et les clauses ambigües qui le constituent, annoncent déjà implicitement l’inéluctable séparation des Eglises et de L’Etat Français en 1905 ?
La laïcité est un néologisme de Ferdinand Buisson qui désigne l’indépendance de l’Etat vis-à-vis des religions et de son objectivité sur les questions religieuses.
Nous étudierons tout d’abord la justesse de la négociation du Concordat de Bonaparte avec le Saint Siège
Nous observerons ensuite la politique religieuse ambivalente de 1814 à 1880 à cause de la diversité des régimes qui se succèdent.
Nous analyserons enfin le processus de laïcisation de L’Etat français à partir de 1879 qui conduit à la Séparation des Eglises et de L’Etat de 1905.
I/ Bonaparte renoue habilement les relations avec le Saint Siège et redéfinit la politique religieuse française
A.