Etre libre est-ce faire ce qui nous plait ?
1. "Faire ce que l'on veut" :dans son sens courant, l'expression "faire ce que l'on veut" signifie faire ce que bon nous semble, ce qui nous plaît, autrement dit, assouvir ses désirs, sans que rien ne nous en empêche, sanscontrainte extérieure.
Mais, si l'on prend l'expression à la lettre, "faire ce que l'on veut", ce peut être aussi agir sous la conduite de sa volonté. Cela impliquerait donc l'idée d'une prise de décisionsuivie d'une effectuation dans l'action.
2. "Être libre" : puisque l'objectif est à terme de définir ces termes, inutile de chercher tout de suite les différentes définitions possibles. On peutpourtant partir d'une première définition : être libre, ce serait pouvoir se déterminer par soi-même sans subir de contrainte.
- Problématiser le sujet :
Si l'on en croit l'article 1 de la Déclarationuniverselle des droits de l'homme : "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit". Tous les hommes sont donc considérés comme libres. Le problème, c'est que si être libre,c'est faire ce que l'on veut, chacun empiètera sur la liberté de l'autre, et à terme seul le plus fort sera libre.
A l'inverse, si être libre ne signifie pas faire ce que l'on veut, qu'est-ce qu'êtrelibre ? Une liberté qui serait limitée, qui ne serait donc pas totale, a t-elle encore un sens ?
I. La liberté est absence de contrainte
Par définition, un prisonnier n'est pas libre dans la mesure où il n'a pas la possibilité d'agir à sa guise. Son emprisonnement est une contrainte quis'exerce sur sa liberté, notamment de mouvement. Être libre, ce serait donc pouvoir agir sans contrainte. Or, pour agir il faut vouloir. Être libre, ce serait donc faire ce que l'on veut.
Problème :si tout le monde fait ce qu'il veut, alors comme tout le monde ne veut pas la même chose, les désirs de chacun vont entrer en conflit, et seuls les plus forts seront à même de réaliser leursvolontés. Les faibles, càd la majorité, seront