Etude de cas manchester united
United (MU) a annoncé qu'il approuvait une offre publique d'achat d'un montant de 850 millions d'euros, émanant de la chaîne de télévision par satellite BSkyB, filiale à 40 % de News
International, le groupe de communication du magnat australien Rupert Murdoch. Deux jours plus tôt, l'annonce officieuse de ces négociations avait déclenché une vague d'indignation, notamment auprès de nombreux supporters qui craignaient que le club tombe entre les mains d'un géant des médias.
Selon eux, cette prise de contrôle sonnerait le glas de l'industrie du football telle qu'ils la connaissaient et l'aimaient depuis des générations. Dans une lettre ouverte aux supporters, Mark Booth, directeur général de BSkyB et Martin Edwards, directeur général du MU, ont affirmé que du point de vue de BSkyB, le MU n'était pas une activité de plus, mais «un élément du patrimoine culturel de Manchester et de la nation anglaise tout entière». La lettre mettait égalementen avant le fait que cette acquisition allait créer un des partenariats les plus importants de l'industrie du sport. Lors de la présentation des résultats 1997 du club, son président s'était félicité des succès remportés sur et hors duterrain depuis l'introduction en Bourse de 1991 : «1997 a été une année exceptionnelle pour Manchester United PLe. Le conseil d'administration est fier d'annoncer des profits record et un dividende en hausse. Les performances, tant sur le terrain qu'en dehors, ont été excellentes. Le stade a été plein tout au long de la saison. Le MU a remporté le championnat de première division et a atteint les demi- finales de la coupe d'Europe des champions. »
Entre 1993 et 1997, le chiffre d'affaires a augmenté de 350 % pour passer à 120 millions d'euros, tandis que le bénéfice, en croissance de 600 %, atteignait 26 millions, soit une rentabilité supérieure à 20 %, dont toute