Etude de citation lacan
1) « La première chose dont il s'agit dans la communication c'est de savoir ce que ça veut dire. Tout le monde sait ça. La moindre expérience montre justement que ce que l'autre est en train de dire ne coïncide jamais avec ce qu'il dit » J. Lacan, Mon enseignement, Seuil, 2005, p 108
Avant d’entamer l’explication du paradoxe de Lacan, et pour éviter toute confusion il s’agit de rappeler ce que l’on entend ici par communication.
Le terme renvoie à l’action d’échanger un contenu. Son évolution amène à employer maintenant la formule communication interpersonnelle pour désigner l’établissement d’une relation avec quelqu’un. Cela implique de faire passer, via des sons articulés, un message doté de sens, et donc compréhensible. L’information émise passe par un canal avant d’être réceptionnée et rattachée à une signification particulière. L’homme est censé interpréter sans peine le contenu informationnel du message qu’il reçoit. Cependant, l’être humain est un très mauvais canal car sa capacité mnésique et limité, et surtout parce qu’il est incapable de communiquer sans interpréter, déformer, ou reformuler. Parfois la retranscription de l’image mentale, soit l’idée, se fait mal, et le sens d’une phrase s’en trouve faussé.
Le paradoxe énoncé par Lacan résulte en fait du rapport qu’il a établit entre la linguistique et la psychanalyse. Il associe de façon méthodique la notion d’inconscient à certains aspects des sciences du langage. Celles-ci appuient donc sa théorie de l’inconscient et lui permettent d’avancer que « le langage est la condition de l'inconscient » (L’Étourdit, p. 45). De ce problème de transmission entre l’idée mentale et le discours résulte l’incertitude de l’énoncé écrit et/ou oral. Aussi, il ne correspond pas toujours, voire rarement avec ce que l’on avait dans l’intention de dire.
Ainsi, se profile la distinction subtile entre le dire et le dit. Une approche philosophique montre déjà la