Le comédien
Quel est le but de l’acteur ?
Diderot souligne que l’acteur transmet des émotions à son public. L’acteur a un rôle de miroir, il doit copier ce qui est. La difficulté étant de transmettre la sensibilité sans en être affecté pour ne pas tomber dans l’incompétence. A Diderot, comme Villiers, s’oppose Stanislavski qui avance le besoin du comédien à développer réellement les sentiments qu’ils communiquent, et doit être en totale harmonie avec son personnage. Il faut alors que la vie personnelle communie à la vie fictive.
Comment apprend-il son métier ?
Les trois auteurs s’accordent que l’apprentissage ce fasse par des observations rigoureuses de la nature. Il doit être fidèle aux caractéristiques de celui qu’il interprète. Mais il va aussi chercher dans la connaissance de sa propre personne pour s’approprier des sentiments ; qui est développé par Villiers. Chaque geste quotidien, a priori d’une grande simplicité, doit être décomposé et analysé pour ne laisser aucune place au hasard. La reproductibilité des actes, argumente Villiers, doit être machinale et ces automatismes s’acquièrent par des pratiques incessantes.
Comment être un bon acteur?
La rigidité de la reproductibilité limite la créativité de l’artiste comme l’explique Villiers et Stanislavski. La maîtrise de la technique doit être complète mais l’acteur ne peut pas se limiter à être un pantin. Les règles posées doivent parfois être enfreintes pour se rapprocher au plus près de la réalité. La double vie qui anime l’acteur doit être indépendante l’une de l’autre. Cependant Stanislavski montre, du fait de l’indissociabilité du conscient et du subconscient, que cette idée est irréalisable. La créativité est alors nécessaire selon les trois auteurs, mais elle doit être évidemment bornée. Cette caractéristique se trouve, d’après Villiers, dans la candeur des