Etude du marche du bien etre
Le bonheur est une aspiration commune à tous. Cela posé, et dès qu’on cherche à le définir, le bonheur apparait comme une notion complexe, dont les éléments peuvent même sembler contradictoires.
Tout d’abord, si l’on s’attache à l’étymologie du mot, on s’aperçoit que le bonheur est lié au hasard, à la chance. Bonheur signifie en effet « bon heur », dérivé du latin augurium, qui signifie « augure », « chance ». Le bonheur comme le malheur d’ailleurs, est alors quelque chose qui arrive, qui nous échoit, sans qu’on s’y attende. Mais il est du même coup précaire, et échappe a toute tentative de maitrise. Or le bonheur est souvent défini, en opposition au plaisir ou à la joie, comme un état durable de satisfaction. Il y a là une première difficulté : comment s’assurer la maitrise du bonheur, s’il ne dépend pas de nous ? Ensuite, bon dans « bonheur » suggère l’idée du bien. Mais de quelle nature est ce bien ? S’agit-il de l’agréable ou du bien moral ? Le bonheur est-il la fin la plus haute que l’homme puisse se proposer, ou bien en est-il d’autres, comme la justice, ou la liberté par exemple, qui le surpassent en valeur et en dignité ? Le bonheur est-il le bien suprême ?
Pour le philosophe grec Epicure, la raison est le propre de l’homme et doit guider ces choix. Une vie heureuse, c’est-à-dire une vie de bien-être, sera une vie conforme à la raison. Il s’agira de régler ses désirs sur la nature, pour le stoïcisme d’accepter l’ordre du monde. Il y a la une conception presque négative à la fois du bonheur – comme absence de trouble – et de la vertu – comme renoncement. Bien différente est la position d’Aristote qui fait consister le bonheur dans l’activité, et la vertu dans l’aptitude propre à chaque être. Si la « vertu » du cheval est la course, la « vertu » de l’homme est de penser. Une vie heureuse sera une vie pleinement humaine, c’est-à-dire délivrée du besoin et tournée vers l’intelligence.
A une telle conception, on peut objecter que le