Etude linéaire de l'incipit des confessions de rousseau
Je forme une entreprise : « je » > Rousseau. « entreprise » > projet d’autobiographie sincère.
qui n'eut jamais d'exemple : il se considère comme le pionnier de l’autobiographie telle qu’il la conçoit ce qui est assez hypocrite vu qu’il reprend le titre de l’œuvre de Saint-Augustin ce qui suppose une certaine similitude entre les deux œuvres, ainsi que les Essais de Montaigne qui étaient également une autobiographie.
et dont l'exécution n'aura point d'imitateur : vanité, prétention.
Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature : récurrence du « je ». « montrer » > donner en exemple. « semblables » > tous les hommes. « vérité de la nature » > soucis de vérité, principe rousseauiste, principe des Lumières (l’homme naît bon et pur, il est perverti par la société).
et cet homme, ce sera moi : il se considère comme un homme vrai et honnête > repentir ou vanité ?
Moi seul : appui de la phrase précédente avec ces deux mots mise à la ligne, avec un alinéa et avec un point. J-J Rousseau tient à préciser que le sujet principal c’est LUI et non les hommes.
Je sens mon coeur et je connais les hommes : il parle de lui parce qu’il se connaît mais il pense qu’il connaît aussi les hommes et la société. Toujours récurrence du « je ».
Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vu ; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent : il revendique son caractère unique, son originalité, sa singularité dans la première partie de la phrase et appuie ses propos avec la seconde partie. Le « j’ose croire » traduit un doute sur son unicité (peut-être un faux doute d’ailleurs, qui vise à le rendre plus sympathique auprès de son lecteur).
Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis un autre : il cherche à se rassurer, à se justifier sur le fait qu’il n’est pas le meilleur des hommes. (Antithèse ?)
Si la nature a bien ou mal fait