Etude parallèle du journal de jean-baptiste cant hanet, dit cléry et des mémoires de pierre-louis cant hanet, frères mémorialistes de la grande révolution
PARENTÉS
LA PARENTÉ N’EST PAS SIMILITUDE
Etude parallèle du Journal de Jean-Baptiste Cant Hanet, dit Cléry et des Mémoires de Pierre-Louis Cant Hanet, frères mémorialistes de la Grande Révolution
VÁRADI Márta
La dissemblence, la dissimilitude voir à un degré malsaint, la haine entre frères et soeurs de lettres sont bien connu par l’histoire littéraire. Nous pourrions cité ici par excellence les frères Voltaire et Rousseau ; mais il y a aussi sans doute les frères « pairs », laissant à la postérité un travail commun ou laissant dans leur œuvres le portrait de l’autre. Tels seront les frères Grimm et de Goncourt connus de tous, mais tels seront encore les frères de l’anonymat, les frères Cant-Hanet.
Les mémoires des frères Cant-Hanet sont très peu connus de part le grand public et en général les Mémoires, surtout ceux écrits à la suite de grands événements historiques, comme les persécutions religieuses ou la Grande Révolution. Par ailleurs, les Mémoires comme genre ont perdu l’intérêt du public, alors qu’ils voient leur essor durant l’âge classique et cette expension durera jusqu’à environ la moitié du XIXème siècle. Cette perte d’intérêt est complexe : premièrement, elle est sans doute due au fait que nombreux textes n’ont connu qu’une édition ou ont cessé d’être édités pour différentes causes[1]. Il y a sans doute aussi d’autres, ceux qui ont été « engloutis par le temps »[2], des Mémoires qui ont été détruits ou oubliés. Puis, certains textes ont perdu de leur valeur[3] et n’ont vu en général que très peu de parutions ; ainsi les Mémoires de Pierre-Louis Cant Hanet[4], qui ont été éditées en 1825 en deux volumes[5]. Cet ouvrage ne connaîtra plus de réédition et il est probable que la publication de ces Mémoires ait été facilitée par le fait qu’ils contiennent une description de Jean-Baptiste Cant-Hanet, dit Cléry[6], frère aîné de l’auteur, valet de chambre de Louis XVI.
D’ailleurs, le sous-titre de