Eugene de la croix - sur le tasse en prison
Ce commentaire est entièrement rédigé. De plus, pour vous aider, figurent les étapes de l’introduction et de la conclusion, les parties et les sous-parties du plan. À l’écrit, il ne faut pas le faire évidemment.
Depuis l’Antiquité poésie et peinture entretiennent des liens étroits. Ce que les Grecs nomment ekphrasis constitue pour nous la description, au sein d’une œuvre littéraire, d’une œuvre d’art. Il en allait ainsi pour la description par Homère du bouclier d’Achille dans l’Iliade. Baudelaire au XIXème siècle a perpétué cette tradition de l’ekphrasis dans plusieurs poèmes et notamment dans « Sur Le Tasse en prison d’Eugène Delacroix » dont la première version remonte à 1844 et qui a été publié avec la troisième édition des Fleurs du Mal de 1866 dans une section nommée Les Épaves (1). Ce sonnet dont la structure prend quelques libertés avec la forme classique- on parle à propos de Baudelaire de « sonnet libertin »- s’attarde d’abord dans les deux premiers quatrains sur le personnage principal du tableau- Le Tasse, célèbre poète italien de la Renaissance auteur de La Jérusalem Délivrée- puis s’attache davantage à une interprétation de l’intériorité du personnage afin de l’élever dans les deux derniers vers à la dimension d’un symbole (2). C’est dire s’il s’agit moins pour Baudelaire ici de décrire l’œuvre d’art que d’en donner sa lecture personnelle, voire sa recréation. C’est ce que nous souhaiterions examiner ici : la manière baudelairienne de recréation. Pour l’exprimer sous la forme d’une question : Comment Baudelaire transforme-t-il ici en poésie baudelairienne le tableau de Delacroix ?(3) Nous aborderons donc l’étude tout d’abord à travers la dimension descriptive du poème, pour mieux mettre en évidence dans un deuxième temps sa dimension interprétative. Enfin nous aborderons la portée du sonnet en ce qu’il expose la dualité du créateur. Ce que l’on nomme parfois