Hugo Simon TE Philosophie 1
Sujet 3 : l’évidence cartésienne
Le philosophe René Descartes, dans ses Méditations métaphysiques, a expliqué comment mener sa pensée de manière claire et méthodique sur le model des mathématiques ce qui ne laisse aucune place à l’incertitude. Cependant la philosophie est basée sur l’étonnement et l’interrogation de toute chose. Il est donc étonnant de voir comment Descartes applique sa philosophie de manière logique.
Pour commencer définissons la notion d’évidence. L’évidence se définit comme une certitude claire et distincte, une idée qui ne laisse pas de place au doute et à l’incertitude. « L’évidence est la propriété intrinsèque d’une idée s’imposant à l’esprit comme vraie de telle sorte qu’il ne peut la refuser. » Nous pouvons nous étonner de cette définition. L’évidence ne laisserait donc aucune place au doute ? Ou le doute deviendrait simplement et totalement inutile face à une idée ancrée dans la vérité ?
Cependant le fait de douter n’a-t-il pas été la première certitude atteinte par Descartes dans la première méditation métaphysique ? Et comment atteindre cette certitude si forte sans passer une seule fois par le doute ? L’évidence n’exclurait donc pas complètement le doute. Elle serait plutôt définie comme une idée claire et distincte qui résisterait à tout doute possible et rendrait celui-ci dérisoire.
Poursuivons en définissant la notion « cartésienne ». Il se trouve que cette notion est liée aux idées de logique et de rationalité. Deux notions qui prennent leurs racines dans le raisonnement, et donc dans la pensée humaine. La notion « cartésienne » serait donc une idée qui provient de l’homme par un chemin méditatif. Cette définition est étonnante car, la notion « d’évidence » est justement définie par son absence de parcours méditatif. L’association de ces deux notions perd alors en son sens. Comment une idée pourrait-elle s’imposer à notre esprit comme vraie sans laisser place