Evolution, démographie et changement social
Il existe deux thèses principales abordant la démographie : le populationnisme (développé par Jean Bodin et plus récemment Alfred Sauvy) et le malthusianisme (développé par Malthus). Alors que le populationnisme est une théorie pro-population, le malthusianisme est une théorie souhaitant limiter l’accroissement naturel ainsi que le taux de fécondité (qui varie selon les périodes et les différentes conjonctures économiques et sociales). Toutefois, ces changements démographiques prennent leurs origines dans plusieurs facteurs : taux de fécondité, espérance de vie, solde migratoire ou l’accroissement naturel. Ainsi, l’on peut se demander si l’évolution démographique et les changements sociaux connaissent plusieurs facteurs (facteurs démographiques évoluant au cours du temps) ? Tout d’abord, nous verrons que les évolutions démographiques se sont accélérées depuis la deuxième moitié du 18ème siècle, et ensuite que divers changements sociaux se sont installés dans nos sociétés au cours du temps.
Depuis la seconde moitié du 18ème siècle, l’accroissement naturel a nettement augmenté en Europe alors qu’il était qualifié de « monde immobile » selon Fernand Braudel avant cette période. En effet, certains pays ont vu leurs populations se multipliées par 4 (le cas du Royaume-Uni passant de 10 millions d’habitants à 40 millions d’habitants). Ces évolutions se sont effectuées grâce à une liaison entre révolution démographique et révolution industrielle (révolution agricole mise en évidence par David Ricardo, révolution politique ou révolution des transports permettant une circulation des individus). La population française elle n’a été multipliée que par 1.3 (soit une augmentation de 10 millions). Dans le cas de la France, l’on parle de transition démographique sans révolution, alors que l’Angleterre a connu une révolution qui a conduit à une transition. Ces transitions se définissent comme le passage d’un régime