Dans quelle mesure l’organisation actuelle du travail remet-elle en cause l’organisation taylorienne du travail ?

document 1 La réaction sociale aux excès du travail à la chaîne a suscité l'introduction d'innovations organisationnelles : développement des groupes autonomes, enrichissement et élargissement des tâches, substitution d'un réseau de mini-lignes à la ligne unique de production. Les mutations résultent de la conjonction de deux évolutions déterminantes : - la rupture dans le rythme de croissance qui accentue la compétition et rend les marchés plus imprévisibles et instables; -la modification des comportements de consommation. En plus du défi classique de productivité, les entreprises doivent relayer aujourd'hui celui de la flexibilité. Certaines entreprises tentent de conserver les atouts du système taylorien tout en introduisant davantage de flexibilité dans : - la gestion de la main-d'œuvre : licenciements et embauche en fonction de la conjoncture, recours au travail temporaire, aux contrats à durée déterminée, aux heures supplémentaires; - l'appareil de production : ce qui peut être obtenu par l'usage de matériels polyvalents capables de fabriquer des objets différents avec des temps de réglage très courts.

Source : T. Alberto et P. Combernale, Comprendre l'entreprise, coll. Circa, Nathan, 1996.

document 2 Les troubles musculo-squelettiques (TMS), devenus les maladies professionnelles les plus répandues dans les pays développés, affichent une croissance rapide. Ces affections périarticulaires se manifestent par des douleurs. Affectant de manière prédominante les membres supérieurs, les TMS, liés à de mauvaises postures de travail et à des gestes répétitifs, se traduisent notamment par des épaules douloureuses. Venant confirmer cette tendance, un sondage français, réalisé par l'institut supérieur de gestion du personnel (ISGP) et rendu public le 29 septembre, montrait que les trois quarts des cadres