Evolution des manifestations
Introduction
Accroche : manifestations egyptiennes et tunisiennes
Définition des manifestations et de la période analysée
- Selon Guy Groux et Jean-Marie Pernot, « le rôle de la manifestation tient en peu de mots. Partie prenante de l’expression démocratique - notamment de la démocratie directe -, la manifestation vise à influer sur l’opinion, à influencer le pouvoir politique et, ce faisant, à contribuer à la naissance de politiques publiques menant à la satisfaction des revendications qu’elle exprime. »
- Universalis : « Définie comme une démonstration collective d'une opinion dans l'espace public, la manifestation devient une modalité d'action spécifique quand se tourne la page des révoltes et des révolutions. Déployée sur le même terrain que les cortèges processionnels, religieux ou corporatifs, et les attroupements, émeutes ou insurrections, constitutifs du répertoire traditionnel de la mobilisation collective, elle peut emprunter aux premiers mais, par essence, se distingue des seconds. Ceux-ci, spontanés, se caractérisent par le rapport d'immédiateté qu'ils entretiennent avec leurs causes ou leurs objectifs (spatialement et temporellement confondus), en impliquant souvent la violence. La manifestation suppose la prévision, la programmation et l'existence d'appels à manifester. Elle nécessite, sinon l'inscription dans une stratégie, du moins l'existence d'organisateurs capables d'une certaine maîtrise des foules, tenues à l'écart des mouvements de désespoir et de révolte que le rapport des forces conduirait à l'échec pour être, au contraire, mobilisées quand il devient favorable. Elle introduit, donc, une relation distanciée au temps de la politique et de l'histoire qui cesse de relever de l'immédiateté et de l'urgence. Ainsi définie, elle trouve toute sa signification avec l'émergence et l'affirmation des démocraties parlementaires. »
- Droit de manifestation (droit et contre pouvoir) -> premier amendement de la