Evolution du marché de la musique en France et loi Hadopi
Le marché de la musique en France se compose de deux secteurs distincts de vente : les ventes physiques, qui correspondent aux CDs et DVDs musicaux, et les ventes numériques, qui correspondent au téléchargement web légal, comme les sites en ligne type iTunes par exemple. Peu après les années 2000, la filière musicale a connu une série d’évènements concourant à une dévalorisation de son marché. Une des principales causes de cette dépréciation est la montée du téléchargement illégal qui, en plus du problème économique qu’elle engendre, pose également un problème d’éthique. En effet, elle dévalue, minimise la notion de propriété intellectuelle. L’Etat intente alors un processus de réglementation, dans le but de ralentir voire de stopper le téléchargement illégal, avec la loi Hadopi.
Dans une première partie sera exposée l’évolution du marché de la musique parallèlement à la montée du téléchargement illégal, jusqu’à la décision de réglementation de l’Etat. Dans une seconde partie sera explicitée la mise en place de la loi Hadopi, ses conséquences sur la marché de la musique et les résultats concrètement observés.

Concernant le marché de la musique en France, on ne peut ignorer une dévaluation de la musique légalement vendue. A partir de 2003 on observe une diminution des ventes globales de musique, qu’elles soient physiques ou numériques, qui deviendra de plus en plus dramatique. En effet, on ne peut ignorer l’effondrement du chiffre d’affaires des producteurs de musique français : une baisse de près de 60,7% des ventes de 2002 à 2009 est enregistrée par la SNEP (Syndicat National d’Edition Phonographique). Parallèlement, l’augmentation de la part des ventes numériques dans le chiffre d’affaires global a été multipliée par 14 de 2004 à 2009. En seulement 5ans, la place conséquente prise par le téléchargement légal et l’achat en ligne sur le web est indéniable. Le développement des usages sur Internet et