Exclusion sociale et mutations du marché du travail
I – La précarité et le chômage : principaux facteurs de risque dans le déclenchement du processus d'exclusion sociale
A) Le chômage, souvent de longue durée, et la précarité constituent des facteurs clés de l'insuffisance de ressources financières
1°) Faiblesse ou absence de revenus
La faiblesse des revenus ou encore son absence complète se traduit par des situations de pauvreté monétaire allant même jusqu'à l'extrême pauvreté comme l'indique le document 3, texte de P. Concialdi. Cette situation concerne aussi bien les chômeurs que les travailleurs pauvres, traduisant la relation entre le chômage et la précarité. Ces deux situations pourtant différentes s'avèrent en parfaite adéquation tant ils favorisent l'exclusion sociale. La protection sociale, telle que les assurances constitue également un facteur déterminant, étant donné que la prise de risque des individus est liée au fait qu'ils doivent contribuer activement à leur sécurité, et donc au déroulement de leurs vies. La montée du chômage et la précarisation de l'emploi, en affaiblissant le travail au niveau de sa durée , constituent le point de départ, soit la cause déterminante du processus d'exclusion puisque le travail est l’instance principale d’intégration. Toute autre catastrophe de la vie peut conduire à l'exclusion. En effet, l'exclusion ne désigne pas seulement un état comme la pauvreté, mais correspond à un processus complexe d’accumulation, d'handicaps sociaux qui se renforcent mutuellement.
2) Le non accès à des conditions de vie satisfaisantes
La précarité économique se traduit par l'impossibilité d'accès à la consommation : accès au logement, accès aux loisirs, ce qui empêche l'acquisition d'un statut dans la société marchande. On peut notamment observer ce phénomène avec le document