Existe-t-il des limites de l'humanisme
En tant que conception de l’esprit, la théorie, indépendante de son application, relève d’une démarche méthodique et organisée. Elle représente une synthèse conforme à l’état de la réflexion scientifique et donnant le résultat des efforts de tous (selon Claude
Bernard). L’écueil principal du théoricien est de verser dans l’historicisme (terme forgé par Popper vers 1945), c’est-à-dire la tentation de penser une histoire théorique qui pré- tendrait trouver des lois générales d’évolution …afficher plus de contenu…
Pour les intel- lectuels de ce mouvement, les notions de destin et de déterminisme sont réfu- tables et les hommes sont des existants en train de se fabriquer, par eux-mêmes et en eux-mêmes. La liberté réside dans le choix qui fait de chaque être l’artisan de son propre destin, et chacun doit s’en- gager dans son temps pour transformer l’existentialisme en humanisme.
Assez proche est le personnalisme d’Emmanuel Mounier (revue Esprit, créée en 1932). Formulée sous ce terme vers
1934, cette théorie connut un revif en 1946 parce qu’elle était fondée sur la valeur absolue de la personne.
Néanmoins le personnalisme se distingue de l’individualisme et de …afficher plus de contenu…
En 1946 une commission des droits de l’homme fut chargée de préparer une déclaration solennelle prenant en comp- te les idées humanistes et socialistes ainsi que les aspirations des peuples dominés. De 1946 à 1948 fut donc élaborée
(par l’Américaine Eléanor Roosevelt et le Français René Cassin notamment) la
Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée le 10 décembre
1948 par l’Assemblée générale des
Nations unies. 40 États votent le