Explication de texte, karl marx, le capital
Ce texte de Marx, traite du travail en un sens qui n’est pas vraiment économique (production de richesse, obtention d’un salaire), ni social (conditionnant les rapports entre les hommes), ni moral (la paresse comme vice, la participation obligatoire de chacun aux tâches permettant l’organisation matérielle de la vie sociale) : son point de vue relève de l’anthropologie philosophique qui vise à définir ce qui « appartient exclusivement à l’homme ». L’auteur affirme ici que si le travail est bien une activité dont on trouve déjà, à certains égards, la présence prototypique dans la nature, le travail reste pourtant une activité spécifiquement humaine, c’est-à-dire intelligente. C’est seulement en montrant cette spécificité humaine du travail que l’on comprend son caractère pénible. Marx conduit à se demander d’abord si le travail est une activité commune aux animaux et aux hommes ou si elle est propre à l’homme et ensuite pourquoi il est si pénible ? Si Marx réinscrit d’abord le travail au sein d’un rapport avec la nature, c’est pour mieux mettre en valeur ensuite ce qui le distingue de manière spécifique d’un mode instinctif de production. Intelligent et volontaire, le travail est donc une activité pénible non seulement physiquement mais surtout psychologiquement.
Marx réinscrit d’abord l’homme au sein de la nature en montrant d’abord la transformation réelle au sein du réel. Le travail est un acte qui se passe entre l’homme et la nature : Nous ne travaillons jamais seul. C’est d’abord un rapport de l’homme aux choses, c’est une réalité artificielle produite. La nature c’est l’ensemble des réalités qui ne sont pas transformées par l’homme comme par exemple, l’herbe, elle est verte et pousse au sol, un homme ne peut pas changer cela. Pour Marx, le rapport entre le moi et le réel, c’est le travail. Il y a trois caractéristiques de la réalité : on a tout d’abord la subsistance, qui dépend