Explication les tragiaues de v.1271-1300
AGRIPPA D’AUBIGNÉ v. 1271-1300 Théodore Agrippa d’Aubigné est né en 8 février 1552, près de Pons en Saintonge. Sa mère meurt en lui donnant le jour. À l’âge de sept ans et demi, Agrippa avait traduit le Criton de Platon. En 1560, à huit ans, Agrippa voyait une scène terrible à Amboise sur le chemin de Paris : les têtes des Protestants qui étaient suppliciés après l’échec de la Conjuration, sur les pieux. Son père, Jean d’Aubigné lui faisait prêter serment de «venger ces chefs pleins d’honneur ». Depuis son enfance, il était étroitement lié au Protestant. En 1562, il fut en pension chez l’humaniste Matthieu Béroald, et se réfugiait à Orléans avec son professeur. Toujours dans une vie orageuse, il s’évadait de Genève à Lyon en 1566. Nouvelle fugue en 1568 de chez son « curateur ». Pendant les années 1568 et1569, il participait à la guerre de Religion dans les troupes protestantes. Il assistait au fête du mariage d’Henri de Navarre et de Marguerite de Valois en 1572 et échappait de la sorte à la Saint-Barthélemy, le massacre des Protestants par l’ordre de Catherine de Médicis. Il servait dans la cour d’Henri de Navarre depuis 1573, il partageait dès lors la vie mouvementée de ce prince. Il commençait à écrire Les Tragiques à 1577, quand il était grièvement blessé u combat de Casteljaloux ;, mais cette œuvre ne se publie jusqu’à 1616. Livre Premier : Misères montre les scènes violentes et misérables dans les guerres de religion en France. Les corps déchirés, le sang en coulant, l’infanticide, la famine… Cet extrait de v. 1271-1300 à la fin du Livre Premier : Misères montre une prière des Protestants à Dieu. C’est un cri adressé à Dieu pour demander la justice. Cette prière qui termine le livre où s’exprime la foi de l’Eglise persécutée, est une sorte de centon de verset biblique(H. Weber). Il a une strophique de quatrain à rime plat.
On peut le découper en trois mouvements : I. Vers. 1271-1276 :