Explication linéaire incipit un balcon en forêt gracq

3131 mots 13 pages
En 1958, Julien Gracq publie Un Balcon en Forêt. Le roman se présente comme un récit de guerre narrant les premiers mois de ce qu’on pourrait appeler « la drôle de guerre », notamment dans l’attente qui caractérisa la situation des soldats en 1939. Nous sommes ici dans l’incipit. Lecture. L’extrait est composé de deux mouvements qui s’opposent, le second commençant à « Pourtant la laideur ne se laissait pas complètement oublier ». Nous pouvons nous demander dans quelle mesure le texte annonce une poétique propre à un Balcon en forêt? Dans une première partie, nous observerons l’aspect onirique du texte, l’appel de la nature et dans une seconde partie, nous analyserons la réalité de la guerre froide et son caractère désenchanté.
Tout d’abord, on voit que Gracq utilise un temps passé pour son récit. Le plus que parfait et l’imparfait rallongent l’action et les descriptions leur intimant une durée propre à créer un parallèle dans l’œuvre avec le temps d’attente du commencement de la guerre.
Ville : « faubourgs » et « fumées ». 2 mots commençants par une fricative renforcent impression de fatigue, de lassitude liée à la ville. On sent que s’éloigner de la ville est positif. S’éloigner de la ville —ca devient moins laid. Les « : » semblent introduire aussi la causale suivante : c’est parce qu’il n’y a plus aucune maison en vue que la laideur se dissipe. Effet de clôture engendré par les assonances sifflantes qui ouvrent la proposition et la ferme, lui donnant plus d’objectivité qu’elle n’en a. En clair : La disparition des traces de l’existence de l’homme est positive. D’ailleurs on pourra lire : « Le train était vide » : brève phrase : marque importance. « Vide » : solitude et intimité. Plus loin, on pourra lire « Ces solitudes » : lieux désertiques qui semblent positifs. Cela présente tout à fait ce qui est présent à travers de l’œuvre : l’intimité, l’intériorité du personnage le plus souvent dans la solitude. Il semble à travers le texte donc que l’introduction

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