Explication d’un texte de freud sur l’inconscient, extrait de “l’abrégé de psychanalyse” (1938).
Freud, dans cet extrait de son Abrégé de psychanalyse, se donne pour but d'exposer et d'affirmer la théorie selon laquelle on ne peut entièrement assimiler le psychisme au conscient, au sens où il convient d'affirmer l'existence et le pouvoir d'un inconscient psychique. Il s’agit donc ici de s'opposer à la thèse classique de l'identité de la pensée et de la conscience (thèse au fondement de la psychologie traditionnelle), opposition essentielle pour Freud puisqu'elle constitue la prémisse essentielle de la psychanalyse, comme il l'affirmait lui-même dans son Essai de psychanalyse. L'intention de Freud est donc bien de nier dans ce texte, cette théorie répandue (qui était celle de Descartes par exemple, d'Alain, de Sartre et de la tradition humaniste en général) selon laquelle on ne peut parler de la pensée qu’en lui attribuant le caractère de la conscience, caractère commun à tous les phénomènes psychiques par opposition au biologique, ce qui revient à lui conférer un statut privilégié et autonome. Il convient donc selon Freud d'opposer à cette psychologie une nouvelle théorie qui permet de rentrer dans une compréhension scientifique de l'esprit humain (Freud écrit cela en 1938).
II Analyse de la démarche générale du texte (4 parties).
A) Une fausse évidence partagée par tous.
L. 1 à 7: Le texte proposé est de nature réfutative et polémique. En effet, Freud ne se contente pas d'affirmer une théorie, mais il évoque tout d’abord les insuffisances des conceptions psychologiques antérieures. “Tous ou presque s'accordent ”: Freud vise ici en effet la philosophie classique dans son ensemble autant que l’opinion commune. Il reprend donc pour commencer la thèse classique de l'identité de la conscience et de la pensée (théorie selon laquelle “tout ce qui est psychique est conscient“) et évoque ironiquement à ce sujet l'illusion d'une fausse évidence à laquelle succombe la plupart des hommes. La conscience, dans cette