Explications de textes: les foules ch; beaudelaire
L’auteur démontre que le poète seul a la capacité de s’identifier à chacun des individus qui composent la foule tout en restant lui-même. Ce don, qui le rend supérieur aux puissants de ce monde, lui permet d’entrer en communion avec la totalité du genre humain et d’en tirer une force et une ivresse insoupçonnées.
2. « Qui ne sait pas... » (l. 8)
La phrase possède une allure sentencieuse : elle a recours au présent de vérité générale et utilise le relatif indéterminé qui fonctionne comme une généralisation de l’humain (« Q u i » = T o u t homme qui).
La phrase présente en outre un parallélisme de type anaphorique (« Qui ne sait pas » + infinitif / « ne sait pas non p l u s » + infinitif), ainsi qu’un parallélisme croisé (proche du chiasme) dans la série de termes : « peupler sa solitude » / « être seul dans une foule ». L’ensemble des parallélismes donne à la phrase son caractère apodictique.
3. Les procédés de l’argumentation dans le 3e paragraphe
Il convient, d’abord, de préciser que le propos de Baudelaire est centré très précisément sur le poète qui accède, en fait, à une sorte de pouvoir divin : celui de pouvoir être lui-même et tous les hommes et, finalement, d’être une conscience universelle ; cette idée audacieuse est exprimée de manière convaincante grâce à différents moyens : – Baudelaire utilise toujours le présent de vérité générale tandis que le propos porte sur une catégorie saisie dans sa dimension générale, marquée par le déterminant défini ( « Le poète ») ; ces deux procédés, comme dans l’analyse précédente, donnent à l’expression le ton de la nécessité.
– Le caractère polymorphe du poète est marqué par une aisance et une maîtrise que traduisent certaines expressions : « à sa guise » ( l . 1 2 ) « quand il veut » (l. 13-14) « à ses yeux » (l. 16).
– L’opposition structurante qu’entretient l’unique avec le reste du monde : « lui-même » / « autrui » ; « lui seul » / « tout » ; « lui » / « certaines places ».
– L’image