Des vins français qui s’exportent de moins en moins bien.
Après une baisse de 16,9% en 2008 des exportations des vins et spiritueux français l’effondrement des exportations de vins français a perdurée en 2009 avec un chiffre d’affaire qui a chuté de 19% pour atteindre 5,5 milliards d’euros dans ce secteur, soit les niveaux d’il y a dix ans tandis qu’en volume la baisse était de 8,7%, ceux-ci atteignant 12,5 millions d’hectolitres.
La crise, qui a débuté en 2008, fait partie des cause de cette chute des ventes puisqu’un bon nombre acheteurs habituels confrontés à des difficultés financières ont préférés écouler leurs stocks plutôt qu’acheter. De même la hausse de l’euro pénalise les exportations notamment aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne deux marchés pourtant porteurs. Par exemple on observe sur le chute de 40% des ventes de Bordeaux en Grande-Bretagne depuis fin 2007 suit la hausse du cours de l’euro par rapport à la livre. De même qu’aux Etats-Unis la baisse des exportations de vin de table rouge est bien corrélée à l’augmentation de l’euro par rapport au dollar.
Les produits qui s’en sortent le mieux sont les vins de table (+ 0,3%) et les vins de pays (-2,1%) alors que les vins d’appellation sont fortement touchés. Ainsi les exportations de Champagne, de Bordeaux et de Beaujolais chutent respectivement de 27,9%, 23,2% et 16,2%.
Ce dont le secteur souffre le plus est le positionnement haut de gamme des vins français sur la marché mondial. Dans les champagne par exemple les cuvées de prestige et millésimées ont le plus souffert tandis que les exportations de mousseux, dix fois moindre, restaient stables.
La complexité de l’offre est mise en cause « Les consommateurs ont déjà du mal à situer la France sur une carte, souligne Guillaume Ryckwaert, PDG du négociant Raphaël Michel. Comment voulez-vous leur faire comprendre la différence entre Gigondas et Vacqueyras ?». En effet les consommateurs sont souvent plus attchés aux cépages qu’aux terroirs.
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