Expos E Unit Politique Et Int Gration Conomique
L’un des objectifs fondamentaux de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) était l’intégration politique du continent. Mais déjà, Nkrumah, l’un des pères fondateurs de l’OUA et des indépendances africaines stigmatisait que l’indépendance politique resterait un vain mot sans l’indépendance économique. Cette indépendance économique au niveau continental postulait l’intégration économique qui devint progressivement l’un des objectifs de l’organisation africaine, surtout au cours de la seconde décennie des indépendances.
Le Plan d’Action de Lagos sera ainsi conçu à la fin des années 1970s comme une sorte d’antidérive du continent devant l’échec flagrant des programmes d’ajustement structurel concoctés par les principaux pays capitalistes et à leur traîne les institutions financières internationales telles que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International. Dans la foulée sera également conçue l’idée d’un marché commun ou d’une communauté économique africaine à l’image du marché commun européen. Et comme l’intégration économique devrait avoir une base sous-régionale, plusieurs institutions économiques virent le jour dans le cadre de l’OUA.
L’accent sur l’intégration économique comme corollaire à l’intégration politique sera repris dans l’Acte constitutif de l’Union Africaine (UA) qui a remplacé l’OUA avec des initiatives telles que le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et l’African Peer-Review Mechanism (APRM) conçu comme lampe témoin de la réalisation des objectifs du NEPAD. Seulement, le discours sur l’intégration économique comme base de la renaissance africaine était à peine relancé que les pays développés, les institutions financières internationales ainsi que les multinationales montaient au créneau pour prêcher – en fait dicter - un nouvel évangile ou un nouveau discours qui d’après eux devrait le mieux conduire au développement mondial.
Successeur l’on pourrait dire naturel du discours sur