expose
Les grands groupes internationaux tels que LVMH, Richemont ou encore Kering font face à une conjoncture complexe. Bien que certains d’entre eux réussissent à tirer leur épingle du jeu, la plupart doivent désormais développer de nouvelles stratégies pour rester dans la course et garantir la pérennité de leur croissance.
Une intégration du réseau de distribution
Comme dans beaucoup d’autres secteurs, l’évolution de la distribution a été précédée et fortement conditionnée par l’évolution préalable de la production. Les lignes fondamentales du changement qui s’est déroulé dans la production concernent le passage de la dimension artisanale à la dimension industrielle. On pourrait affirmer, comme l’ont fait certains chercheurs et consultants, que le marketing est entré en profondeur dans le secteur des marques du luxe et a pris le contrôle de la créativité.
Les raisons profondes de ce changement résident dans l’accroissement de l’intensité capitalistique du secteur, qui amène aussi à une concentration des marques dans les mains de quelques grands groupes.
La distribution a été profondément concernée par les changements intervenus dans la production et la concentration du secteur ; on peut distinguer trois phases dans la distribution des articles de luxe :
La première est celle de la distribution exclusive, qui commence avec la naissance et la diffusion mondiale des grandes marques du luxe et qui se poursuit sans grandes modifications jusqu’ au début des années 1970. Pendant cette phase, les produits de luxe ne sont disponibles que dans les magasins mono-marque de l’enseigne ou auprès de quelques distributeurs fortement spécialisés qui travaillent sur la base d’un contrat d’exclusivité.
La deuxième phase, qui commence avec le processus de démocratisation du luxe et qui s’étend jusqu’à la deuxième moitié des années 1990, se caractérise par l’expansion des réseaux de distribution