Exposé sur Adoniram chez Voyage en Orient de Nerval
Faculté des lettres
TD Littérature française des XIXe et XXe siècles
Exposé sur ‘Adoniram’ dans le Voyage en Orient de Gérard de Nerval
I. Introduction
« La Légende du calife Hakem, l’Histoire de Balkis et de Salomon montrent à quel point Gérard de Nerval s’était pénétré de l’esprit mystérieux et profond de ces récits étranges où chaque mot est un symbole […] » (Cogez 2008 : 221 ; italiques en original). Avec cette citation Théophile Gautier, un ami de Nerval, vient à l’essentiel. Les deux contes ne montrent pas seulement que Nerval était aussi capable de produire un autre genre littéraire, mais aussi qu’il était intéressé - même fasciné - par ce monde étrange de l’Orient. Il ne révèle rien explicitement, mais cache tout derrière des symboles. Mais il n’y a pas justement plein de symbolisme dans les deux contes, mais aussi dans le récit du voyage. Nerval y est à la quête de son identité et de la vraie religion. Il touche beaucoup de religions différentes, aussi le panthéisme de l’ancien Égypte, nommant la déesse Isis plusieurs fois, qui a une symbolique de particulière pour lui. Le syncrétisme joue un rôle essentiel, mais examiner la question de la religion mènerait trop loin dans cet exposé.
Gérard de Nerval, véritablement Gérard Labrunie, était toujours fasciné par l’Orient et son aura fantastique. L’Orient représentait pour lui un rêve. Ce rêve s’accomplissait avec son voyage en Orient en 1843, deux ans après sa première crise d’hallucinations. Inspiré par son voyage, il écrit un roman qu’il publie en version complète en 1851. Son Voyage en Orient se compose de quatre grandes parties : l’Introduction, Les Femmes du Caire, Druses et Maronites et Les Nuits du Ramazan. Ces quatre parties sont divisées dans des sous-chapitres. ‘Adoniram’ ou L’Histoire de la reine du Matin se trouve dans Les Conteurs, le troisième sous-chapitre de la dernière partie Les Nuits du Ramazan. Dans ce chapitre, le narrateur se trouve à