- Davodeau etienne, les mauvaises gens, une histoire de militants, delcourt, 2005.
Peut-on dire d’un récit de vie que c’est une histoire ou un portrait dressant la réalité du monde ouvrier et de ses combats ? Un récit de vie retraçant la carrière de militants est – il une biographie à lire comme une histoire, un récit avec un début, un ou des éléments perturbateurs, une suite de péripéties et une fin, tout cela dans une certaine logique ?
La puissance des images transcende celle des mots. A travers un support original, telle qu’une bande dessinée, on s’imprègne d’autant plus de l’ambiance et l’on peut percevoir grâce à des expressions de visages, des postures ce qui passe dans le non verbal. Le poids de l’image en noir et blanc a son importance car cela donne de l’intensité aux souvenirs, témoignage d’une mémoire collective.
La 4ème de couverture parle de l’histoire non seulement d’une région mais aussi d’une France en pleine mutation. De l’étude de cas particuliers, on se rend compte de faits sociaux collectifs.
Cette vision d’une dualité entre religion et engagement syndical sera remise en cause par l’apogée du militantisme dans la région de Mauges. Ceci sera illustré par le livre d’un fils se retournant vers ses deux parents pour obtenir d’eux qui lui parlent de leurs vie passant d’un monde agricole à celui d’ouvrier militants syndicalistes puis socialistes.
Nous essaierons de montrer en quoi cette bande dessinée nous fournit d’intéressants exemples de carrières militantes et une illustration fidèle du travail d’enquête du