Exposé sur la torture
I/ Définition : La torture est l'imposition volontaire de sévices d'ordre physique ou psychologique qui vise à faire souffrir un individu. Lorsque la torture accompagne l'exécution d'une condamnation à mort il est plutôt question de supplice, qui rend la mort longue et douloureuse sous forme de châtiment.
La torture est aussi un moyen employé pour obtenir des aveux ou terroriser des populations ou des organisations, en ciblant des membres d'un groupe de personnes particulier, afin que les autres restent passifs de peur d'être victimes à leur tour. Les actes de torture produisent le plus souvent des séquelles physiques (ex : mutilations) et psychologiques (ex : traumatismes). Du point de vue du tortionnaire (ou bourreau), torturer peut, par exemple, répondre à des pulsions sadiques ou s'inscrire dans la soumission à l'autorité (expérience de Milgram), mais souvent lui aussi ressort profondément marqué par ses actes.
II/ Apparition : L'histoire de la torture en Europe a été intimement liée avec la recherche de la vérité, des écrits d'Ulpian (IIIe siècle) à Pillius (XIIe siècle) et bien d'autres.
Au Moyen Âge et jusqu'au XVIIIe siècle en Europe, le duel, le serment et l'ordalie (« preuves irrationnelles ») furent remplacés par une recherche plus rationnelle des preuves : le système inquisitoire admit à partir du XIIIe siècle deux « preuves légales » (l'aveu de l'accusé appuyé par des indices suffisants et la déposition de deux témoins de visu) pour établir la culpabilité au pénal (le procès civil admettait quant à lui des indices légers appelés « adminicules », graves ou indubitables, selon le concept romain de demi-preuve ).
La torture a longtemps été considérée comme un moyen légitime d'obtenir des aveux (l'aveu comme reine des preuves, la probatio probatissima, reste la règle jusqu'à la fin de l'Ancien Régime) ou des informations de la part des suspects, informations