Exposé sur le discours de la servitude volontaire de la boétie
INTRODUCTION
Le discours de la servitude volontaire écrit par Etienne de la Boétie vers le milieu du 16e siècle est un court essai contre la tyrannie.
La Boétie (1530-1563) appartenait à un milieu aisé et cultivé. Orphelin, il a été élevé et éduqué par son oncle. Il a étudié le droit à l’université d’Orléans à une époque où le droit connaît en France un brillant essor, qui s’appuie sur la connaissance de l’Antiquité et l’étude du droit romain et de la jurisprudence. Les juristes mettent l’accent sur l’importance du droit dans la société civile.
Conseiller au Parlement de Bordeaux (fonctions de conseil et juridictionnelles), il se lie d’amitié avec Michel de Montaigne qui dira de La Boétie dans Les Essais « parce que c’était lui, parce que c’était moi ». La Boétie meurt à 33 ans sans avoir publié ses écrits.
Le Discours de la servitude volontaire est l’œuvre la plus importante de la Boétie, qui a également rédigé un « mémoire » exposant ses conceptions politiques. Montaigne publie une partie de ses œuvres, en faisant preuve d’une prudence certaine puisqu’il considérait le discours comme politiquement dangereux. Il laisse pour cette raison un certain flou sur l’âge auquel la Boétie a rédigé le « discours », insistant sur le fait qu’il s’agit d’une œuvre de jeunesse (16 :18 ans). Mais on sait que si le discours a été commencé dans la jeunesse de La Boétie ce dernier en a repris l’écriture plus tard. Il note dans ses Essais que le discours a très vite été renommé « le Contr’Un, le « Un » étant le tyran. Il a notamment été renommé Contr’un par la propagande protestante durant les guerres de religion qui ont eu lieu quelques années plus tard. Les protestants s’en sont servi pour justifier le droit de révolte mais en allant à l’encontre de la pensée de La Boétie qui prône une révolte passive contre le tyran alors qu’eux prônaient une révolte violente allant jusqu’à justifier le meurtre du tyran, c’est ce