exposé sur samsung
Au pays du Matin calme, Samsung est omniprésent : sa cinquantaine de filiales ont des activités dans l'électronique, la construction navale, le textile, la finance, les assurances, l'immobilier, la chimie, mais aussi l'armement, l'hôtellerie, et même les parcs d'attractions.
Le groupe est aussi très actif à l'étranger. Samsung faisait partie du consortium qui a raflé l'an dernier le contrat nucléaire d'Abou Dhabi, convoité par les entreprises françaises. C'est sa branche construction qui a édifié la plus haute tour du monde (800 m) à Dubaï.
, Samsung reste cependant une entreprise familiale. Le groupe appartient, par un jeu complexe de participations croisées, à la famille de Lee Kun hee, 68 ans, l'homme le plus riche de Corée du Sud. C'est son père qui a fondé Samsung (« trois étoiles » en coréen) en 1938. À l'époque, il faisait le commerce du poisson séché
Dans les années 1960, Samsung bénéficie des politiques très dirigistes mises en place par le gouvernement pour promouvoir les industries exportatrices. L'État fixe les objectifs industriels et en confie l'exécution à des entreprises sélectionnées avec soin. C'est l'éclosion des gigantesques conglomérats sud-coréens, les chaebols, que l'on connaît aujourd'hui : LG, Hyundai, Daewoo Tous bénéficient alors de financements facilités par l'État, et d'un marché intérieur protégé de la concurrence étrangère.
«UNE ORGANISATION DE TYPE MILITAIRE»
Le succès de cette politique industrielle sera éclatant : pays du tiers-monde à la fin de la guerre (1950-1953), la Corée du Sud devient en quelques décennies la 15e économie mondiale. Et Samsung, en s'appuyant sur une main-d'oeuvre