Exposé sur l' humanisme
Il est difficile de définir l'espèce humaine. Une option couramment admise est de définir l'homme comme un animal doté de raison, et donc voué à connaître et à cultiver la nature, à parler, à vivre en société et à distinguer le bien du mal. Les philosophes anciens (Platon, Cicéron), les humanistes arabes ou juifs du Moyen Âge (Ibn Khaldûn, Maïmonide), de la Renaissace européenne ( Erasme, Montaigne), des Lumières, ont défini l'homme par la raison et la culture, et donc par la nécessité de l'éducation.
Une littérature persuasive et délibérative :
Comme l'humanisme a toujours dû faire face à la violence de l'oppression et de l'inculture, il a suscité une abondante littérature argumentative : dialogues, traités, essais, dictionnaires, romans ou contes philosophiques. Pour se protéger de la censure tout en s'attaquant aux autorités, l'humanisme a eu souvent le recours à l'ironie. Cette littérature ne cherche pas seulement à persuader de la justesse de ses options. Elle libère, elle cherche les positions et les formulations les plus justes. Elle bute sur des problèmes ; elle rencontre des propositions alternatives qu'elle doit évaluer. C'est pourquoi les humanistes priment particulièrement les genres de l'essai et du dialogue.
L'humanisme en question :
Des écrivains ont montré les limites de l'humanisme. Fénelon au XVIIème siècle, Rousseau au XVIIIème siècle, puis des romantiques au XIXème siècle ont pointé la futilité de la culture en comparaison des enjeux de la morale et du droit. Ils ont fait l'éloge de la simplicité et valoriser la vie au contact de la nature. Pour eux, l'excès de civilisation détourne l'homme de l'essentiel, qui est d'ordre moral : transparence, amour, foi.
L'influence des sagesses de l'Inde et surtout de la Chine, ont conduit des penseurs du XIXème siècle à critiquer l'anthropocentrisme occidental. En France, des écrivains, en réfléchissant sur les massacres du XIXème