Exposé l'affiche rouge
« La libération ! Par l’Armée du Crime »
« Certains candidats aux élections présidentielles n’hésitent pas à s’approprier un héritage qui n’est pas le leur. Ainsi N. Sarkozy qui se réclame de Guy Môquet, jeune résistant communiste fusillé à 17 ans par les nazis, le 22 octobre 1941. D’autres montrent du doigt ces immigrés qui seraient la cause de tous les problèmes. Pourtant, un Français sur trois a l’un de ses grands parents qui est d’origine étrangère. Pourtant, les soldats “indigènes” ont largement contribué à défendre et à libérer la France. Pourtant, la Résistance à l’occupation et au fascisme a compté de nombreux héros d’origine étrangère. La libération du pays, ils l’ont payée de leur sang » l’Humanité Dimanche - hors série - de février 2007
L'affiche rouge, qui inspira à Aragon son célèbre poème éponyme, présente, dans sa partie supérieure, les visages de dix des 23 membres du groupe Manouchian, de résistants. Les traces de trois mois de tortures n'arrivaient pas à effacer l'expression de fierté dans leurs yeux. Voici les noms des partisans figurant sur l'affiche et les « légendes » accompagnant la photo de chacun d'eux :
Fingercwajg, juif polonais, 3 attentats, 5 déraillements ;
Boczow, juif hongrois, chef dérailleur, 20 attentats;
Witchitz, juif polonais, 15 attentats;
Wajsbrot, juif polonais, 1 attentat, 3 déraillements,
Elek, juif hongrois, 8 déraillements,
Grzywacz, juif polonais, 2 attentats,
Fontanot, communiste italien, 12 attentats; Rayman, juif polonais, 13 attentats;
Alfonso, Espagnol rouge, 7 attentats;
Manouchian, Arménien, chef de la bande, 56 attentats, 150 morts, 600 blessés. A Manouchian furent attribuées toutes les actions de son détachement. Sous les photographies des « terroristes » figurent, à côté d'images de catastrophes ferroviaires et d'un arsenal d'armes des partisans, des corps criblés de balles : les « victimes » des « terroristes ». Le texte ne comporte