A) Idée des biens en communs et des biens publics, les externalités en microéconomie et leur gestion par le marché.

1) Les externalités

Il est apparu qu’au côté des externalités positives de MARSHALL existent aussi des externalités négatives. Ce sont des conséquences négatives en terme de bien être qui résultent de manière involontaire d’activités de certains agents économiques. Avec ces externalités négatives des coûts sont imposés à la société ou à certains agents de la société qui ne sont pas à priori évalués par le marché et qui ne peuvent donner lieu à une transaction. Parmi ces externalités négatives la pollution focalise l’attention. On peut montrer qu’il existe un seuil optimal de production en confrontant le coût marginal du pollué et le bénéfice marginal du pollueur. Lorsque la quantité produite par le pollueur s’accroît son bénéfice marginal est positif mais diminue. Inversement avec l’augmentation de la quantité le coût marginal du pollué augmente.
Q
P, coûts
Coût marginal du pollué
Bénéfice marginal du pollueur
Q*
Q’
Taxe Pigou
Q
P, coûts
Coût marginal du pollué
Bénéfice marginal du pollueur
Q*
Q’
Taxe Pigou

Si le producteur cherche à maximiser son profit il produit Q’, c'est-à-dire la quantité qui lui permet d’annuler son bénéfice marginal. Avec cette quantité produite il apparaît d’un point de vue social, global, une perte de bien être. En effet le coût marginal du pollué est supérieur au bénéfice marginal du pollueur. Chaque unité supplémentaire coûte à la société. C’est le cas depuis le volume Q* pour lequel le bénéfice marginal du pollueur et le coût marginal du pollué sont égaux. Chaque baisse de la quantité produite de Q’ à Q* permet un gain en terme de bien être social. Il apparaît donc un optimum de pollution Q* dans le sens où on ne peut pas vouloir une pollution nulle sauf à avoir une production nulle, renoncer à l’activité économique. Il faut donc accepter un niveau de pollution qui correspond au bien être maximal